Rachid Bouchareb : « Je veux mettre en lumière les injustices »

Dans un film engagé, Nos Frangins, Rachid Bouchareb raconte les jours qui ont suivi la mort de Malik Oussekine et d’Abdel Benyahia. Il entremêle la quête de vérité des familles et la contestation politique.

Résumé

Connu notamment pour Little Sénégal (2001) et Indigènes (2006), le réalisateur et producteur Rachid Bouchareb présente son dernier long-métrage, Nos Frangins, en avant-première au Arras Film Festival. Le film prend racine dans un contexte de contestation politique et sociale en 1986. Malik Oussekine, un jeune Français de 22 ans, sort d’un club de jazz et se fait frapper à mort par des policiers qui répriment l’occupation de la Sorbonne. La police couvre la vérité et cette « bavure » devient l’affaire Oussekine. La même nuit, Abdel Benyahia meurt lui aussi des mains d’un policier à Pantin et la police cache également la vérité à la famille.

Faisant le choix d’un récit polyphonique, Rachid Bouchareb nous raconte son travail d’écriture à quatre mains avec l’écrivaine et scénariste Kaouther Adimi. Il revient également sur la manière dont le film intègre, absorbe, recrache ou recrée les archives télévisuelles de l’époque. Un choix esthétique autant qu’une manière de troubler le spectateur dans un montage volontairement confus. Pour Rachid Bouchareb, chaque film est politique mais le sien se distingue par un engagement, une ligne de crête son cinéma : « mettre en lumière les injustices ».

ÉCOUTEZ

Nos Frangins

réalisation Rachid Bouchareb

scénario Rachid Bouchareb

image Guillaume Deffontaines

son François Boudet, Olivier Walczak, Julien Perez

décors Thomas Ducos, Mathilde Poncet

costumes Hyat Luszpinski

montage Guerric Catala

interprétation Reda Kateb, Lyna Khoudri, Raphaël Personnaz, Samir Guesmi

producteur(s) Rachid Bouchareb

durée 1h32

distributeur Le Pacte

sortie 7 décembre 2022